L. Turgeon, Notaire


31 janvier 1798 – Vente de droits par les héritiers de Pierre Chabot et son épouse à Basile Chabot #113


Par devant le Notaire Public de la Province du Bas Canada et les témoins soussignés

‍        Furent présents:

‍    Pierre Dallaire et Nathalie Chabot, son épouse, qu’il autorise à l’effet des présentes.

‍    Jacques Boutin et Théotiste Chabot son épouse, qu’il autorise à l’effet des présentes.

‍    Jacques Buteau,(au?) nom et comme tuteur des enfants mineurs issus de son mariage avec défunte Marguerite Chabot, desquels il se fait fort, et par lesquels il promet faire ratifier les présentes, à leur majorité, tous de la paroisse St. Gervais, et

‍    Laurent Poiré et Agathe Chabot, son épouse, qu’il autorise à l’effet des présentes, de la paroisse St. Joseph en la Côte Lauzon.

‍    Lesquels ont par ces présentes cédé, transporté et abandonné dès-maintenant et à toujours, et promettent garantir de leurs faits et promesses seulement, à

‍    Basile Chabot, leur frère et beau-père, de la paroisse St. Charles, à ce présent et acceptant, acquéreur pour lui ses hoirs et ayant cause, les droits successifs immobiliers, fruits et revenus d’iceux qui appartiennent aux dites Nathalie, Théotiste, aux enfants mineurs héritiers de Marguerite Chabot. Venant par représentation d’icelle, - et Agathe Chabot. Comme héritières chacune pour un dixième de défunte Thérèse Leclerc, leur mère, et aussi comme héritières pour un huitième de défunt Pierre Chabot, leur père, - lesquels sont à prendre dans la terre et bâtiments dessus construits, située en la dite paroisse St. Charles, Seigneurie Livaudière, au nord de la Rivière Boyer, contenant trois arpents de front sur quarante arpents de profondeur, prenant leur devanture à la dite Rivière et aboutissant au bout des dits quarante arpents; joignant d’un côté au Nord-Est la route qui descend à la dite Rivière. Et d’autre côté au Sud-Ouest la ligne de Joseph Bilaudeau; lesquels droits ou parts indivises de la totalité des dits arpents de terre le dit acquéreur a dit connaître comme étant propriétaire à titre de donataire du dit défunt, son père, de surplus qui forme les dits trois arpents;

‍    Cette cession et vente ainsi faite à la charge par le dit acquéreur des droits seigneuriaux;

‍    Outre ce, pour et moyennant la somme de sept cent trente huit livres de vingt sol, sçavoir pour les dits Dallaire et sa femme celle de ------- cent cinquante livres;

‍    Pour les dits enfants mineurs de Jacques Buteau celle de cent quarante livres;

‍    Et pour Laurent Poiré et sa femme celle de trois cent livres;

‍    Lesquelles sommes respectives les dites parties reconnaissent avoir reçues dés-avant les présentes, du dit acquéreur, dont quittance.

‍    Et au moyen des présentes les dits vendeurs tant en leurs noms qu’aux dits noms qu’ils agissent, consentent que le it acquéreur jouisse des dits droits vendus en pleine propriété, comme de chose à lui appartenante dès ce jour.

‍    Car ainsi et. – Promettant etc. –

Fait et passé à St. Charles l’an mil sept cent quatre vingt dix huit le trente un janvier après-midi, et les parties ont déclaré ne svoirn écrire ni signer, de ce enquis, lecture faite.

‍    Signé à la Minute des présentes «Louis Godbou» er «Ambroise Collombe», témoins et de nous Notaire soussigné.


(Signé) L Turgeon


Vu et Ensaisiné aux charges du contrat de concession; - et reçu des droits de Lots et Ventes, suivant la déclaration du cessionnaire, avec remise. – St. Charles 17 novembre 1813

(Signé) «Fs. Larue»


Vraie copie – Québec 19 avril 1908

M. H. Chabot, Avocat


Note du copiste : J’ai dactylographié cet acte le plus fidèlement possible d’après la vraie copie de l’original réalisée par Me M. H . Chabot de Québec le 12 avril 1908. Marcel Chabot, 3 décembre 2020]


Commentaire: Cet acte est probablement l’aboutissement des efforts de Basile, 25 années après le décès de Thérèse Leclerc, sa mère, pour mettre un terme aux difficultés et probablement à la discorde que son testament avait causées. Les quatre filles (Nathalie, Théotiste, Marguerite et Agathe) autorisées par leur leurs conjoints, vendent leurs droits hérités de leur mère à leur frère Basile. Si cela a pu se faire, c’est probable à la suite de négociations et d’accommodements agréés de part et d’autre.