LA PRESSE, 6 juillet 1915 (à la une)
ACCIDENT DES PLUS PÉNIBLES
Une jeune fille est écrasée entre un automobile
et un poteau, hier soir.
LES MÉDECINS DOIVENT COUPER LA JAMBE DROITE
Un lamentable accident s’est produit à l’angle des rues Saint-Hubert et Ontario, hier soir. Une jeune fille, Mlle Antoinette Chabot, 24 ans, logeant au No 438 rue Saint-Hubert a été renversée par un automobile et a eu la jambe affreusement mutilée. Conduite à l’hôpital Notre-Dame, la malheureuse a dû subir l’amputation de la jambe droite. Elle souffre également de blessures internes fort douloureuses.
Vers 8 h. 30, un automobile appartenant à un médecin, montait la rue Saint-Hubert, quand, arrivé à la rue Ontario, celui qui conduisait la machine, voulut éviter un tramway venant de l’ouest. On ne sait trop comment, mais la voiture après avoir décrit une courbe, alla donner sur un poteau près duquel se tenait Mlle Chabot. Celle-ci fut écrasée entre l’auto et le poteau.
Des passants et l’occupant de la voiture relevèrent aussitôt la victime qui gisait dans une mare de sang. Le coup qui l’avait renversée avait été tellement violent que des lambeaux de chair restèrent attachées au poteau.
On la conduisit à la pharmacie Chrétien-Zaugg et, après un premier pansement, elle fut transportée à l’hôpital Notre-Dame. Les sérieuses blessures qu’elle avait reçues à la jambe, obligèrent les médecins à la lui amputer.
Mlle Chabot occupait un emploi chez Dupuis Frères. Ses parents demeurent à Saint-Lazare (Bellechasse) et elle devait partir en vacances samedi prochain.
Recopié de l’article original paru dans La Presse, édition du 6 juillet 1915
Voir l’article dans la BANQ numérique
The Gazette, Mercredi 7 juillet 1915
Note : Je dois un remerciement sincère à Madame Diane Chabot-Pard, membre de l’Association des Chabot et experte en recherche généalogique, qui a déniché les deux derniers articles ci-dessus ainsi que l’arbre généalogique de M. Joseph Adélard Blouin. Ces documents m’ont permis d’ajouter une crédibilité certaine à mon histoire. M. C.